JBC – peinture, illustration, street art


Peinture sur véhicule

Customisation – Festival Street Art Communauté d’Agglomération d’Evry Centre Essonne / Artistik Rezo – 26 juin 2015

Création inspirée de l’univers des travaux publics, pour un véhicule municipal de la ville de Ris Orangis.

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Photo Stefanie b.

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Photo Lionel Antoni

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Collage sur mobilier urbain

« Knock, knock, knockin’ on heaven’s door », un hommage à Bob Dylan

Dans le cadre du festival Folk You, place des Abbesses Paris 18, 13 juin 2015

De l’enfer au paradis, puis du paradis à l’enfer, dans une lecture circulaire, Bob Dylan frappe à la porte du paradis et traverse les dimensions.

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Visuel à plat :

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Collage sur mobilier urbain

Cocteau, Doisneau et Braque : 3 portraits pour les JPO des ateliers d’artistes du 14è arrondissement

Avec Le Cyklop, nous avons travaillé sur trois colonnes à verre de l’arrondissement, représentant  des portraits géants de Jean Cocteau, Robert Doisneau et Georges Braque.

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Ces trois artistes majeurs, issus de disciplines artistiques différentes (respectivement écriture/dessin, photographie, peinture) sont d’une manière où une autre liés à l’histoire du 14ème arrondissement de Paris :
• Cocteau a fréquenté le Montparnasse des Année folles
• Doisneau a habité le quartier de Plaisance-Pernety
• Braque a habité au numéro 6 de la rue du Parc-de-Montsouris
À travers 3 colonnes à verre dans des lieux choisis pour leur visibilité (Alésia, Plaisance et Denfert) les JPO 2015 sont en quelque sorte parrainées par ces figures tutélaires de l’art parisien du XXème siècle.

 


Collage sur mur

JBC @ le Mur Oberkampf

« Rock the Kasbah » – un hommage à Joe Strummer (1952-2002)

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Le MUR Oberkampf, c’était une belle tribune qui m’a été offerte pour exprimer mes opinions, proposer ma vision des choses en image. C’était aussi l’occasion de revenir aux compositions multi-images narratives, telles que je les faisait lors de me débuts (Diego Rivera reste pour moi la référence absolue en la matière).

J’ai pour cela travaillé sur le thème de la chanson « Rock The Casbah » du groupe The Clash (1982). Après avoir travaillé sur les univers latino-américains (beaucoup) et Indiens (un peu), j’ai voulu m’attaquer au champ sémantique et graphique du monde islamique, dans sa dimension culturelle plus que religieuse. Je me suis arrimé à mes agréables souvenirs du documentaire « The future is unwritten » (Julien Temple, 2007), dédié à la vie de son chanteur, Joe Strummer. Un passage m’avait frappé, c’était le chagrin de Joe lorsqu’il apprit que des soldats américains avaient peint « rock the casbah » sur leurs bombes pendant la première guerre du Golfe. J’appris par la suite que cette chanson avait injustement été classée parmi les 50 chansons les plus conservatrices de l’histoire par le magazine National Review en 2006. J’ai vite perçu le potentiel dichotomique du célèbre morceau.

L’exploration de sa dimension festive (telle que l’avait imaginé les Clash) fut un prétexte jubilatoire pour réaliser un pot-pourri d’une certaine conception maghrébine et moyen-orientale de la musique et du spectacle : Frank Zappa, les danseuses orientales, le légendaire label Oranais Boualem Disco Maghreb, etc. Sans peur de tomber dans les clichés, mais lorsque l’on se lance dans ce genre de compositions narratives, on ne peut y couper ; le tout est de savoir les choisir. Et surtout, une reprise de la jaquette du single de Rock The Casbah au premier plan, c’est à dire un juif hassidique et un bédouin déconnant joyeusement ensemble. Ce qui dans le contexte actuel, frôle la provocation. Mais peu importe, je ne fais que proposer une vision, libre à chacun d’y adhérer ou non. Comme Strummer en son temps, je me refuse à verser dans la fatalité d’un éternel affrontement judéo-arabe.

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On raconte aussi que Rachid Taha ne fut pas étranger à la genèse du morceau, allant à en faire une reprise 20 ans plus tard avec le guitariste des Clash ; Rachid n’a pas été intégré à mon visuel, mais il aurait très bien pu prendre la place de Franck à califourchon sur un oud. Sa reprise de Ya Rayah est exactement le genre d’ambiance que j’ai voulu transcrire par le modeste biais des images. Quant aux femmes voilées jouant du rock, elles ont été tirées d’une photo de presse, il s’agit d’un groupe de jeunes femmes émiraties. Mon message évite ainsi les simplifications laïcardes sur le voile islamique. Signe religieux exclusivement, ou peut-être aussi culturel ?

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En revanche la déclinaison du coté obscur de la chanson, c’est à dire le détournement triste et injuste de son sens, allait, je le pressentais, me conduire dans les entrailles les plus obscures de l’histoire récente du Moyen-Orient. Il y a eu la guerre du Golfe de 1991. Et il y a peu, le printemps arabe, pour le meilleur et pour le pire. Mais la véritable déchirure s’est produite avec la folle invasion de l’Iraq par les USA en 2003. Folle décision dont nous ne finissons plus de subir les conséquences. J’ai fait des recherches iconographiques sur cet épisode de l’histoire, notamment les horreurs commises à Abou Ghraïb, qui disons-le, n’ont rien à envier aux actuelles atrocités perpétrées par Daech. Et les découvertes m’ont fait froid dans le dos.

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Des camarades d’atelier m’ont vu m’atteler à cette deuxième partie et des mises en gardes se sont rapidement élevées. C’est qu’entre temps, les attentats du 7 janvier 2015 avaient eu lieu et ses conséquences : montée de la peur, de la tension entre les communautés… Pour accréditer les craintes de mes camarades, il y eu quelques jours avant le « mur » le passage à tabac de l’artiste Combo, alors qu’il collait une affiche sur l’apaisement des rapports entre les religions, près de la Porte Dorée (« Coexist »). Il m’est apparu nécessaire d’accompagner l’oeuvre d’un peu d’explication, pour éviter toute mauvaise interprétation sur un sens qui il faut le reconnaître, n’apparaissait d’une grande clarté. D’où ce petit texte complémentaire collé sous l’affiche :

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Customisation

La « Jungle Car » ou la peinte (presque) intégrale d’une Autolib’ à la main

Projet réalisé avec l’agence Rencart dans le cadre de Customoi, action artistique, Autolib’

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Les photos du Making Off par  Xavier Fauthoux

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D’autres photos -  Crédit : Maléan/RSVP

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Collage

Derrick à Molitor

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Tout le monde se souvient du grand flic bavarois au teint verdâtre et aux yeux globuleux, toujours flanqué de son assistant trapu et impassible, Harry. Pendant longtemps, Derrick a été synonyme non pas de pompe à pétrole, mais de série ultra-chiante et monolithique, diffusée aux heures de la sieste et ciblant le public des ménagères de plus de 50 ans. Récemment la figure de Horst Tappert a été ternie (mais aussi rendue plus sulfureuse) par la révélation de son passé Nazi.

Pourquoi donc avoir choisi de mettre en scène les personnages de Derrick dans ce décor irréel fait de tapisseries 70′s et d’extraits de la redoute de 1968 ? Parce Derrick reste un personnage ancré dans ce passé kitch, familier mais déjà si lointain. La déformation androgynesque du ex-héros viril en femme sans âge et adipeuse me permets d’apporter le trouble de la confusion entre le personnage est son public : gardant le revolver en tant qu’attribut de son autorité, Derrick défie sa position grotesque par un regard implacable, capable de sonder l’âme des criminels. Dont vous faites peut-être partie ?

Enfin, parlons du décor, une ex-cabine d’essayage de la nouvelle et très controversée piscine Molitor. La cabine d’essayage est le lieu de voyeurisme par excellence. Ce qu’il nous est donné de voir, c’est une réalité improbable où le visiteur observe autant qu’il est observé par le regard inquisiteur du personnage, dans un décor suranné, saturé, cosy et écoeurant à la fois. 


Collage sur mobilier urbain

La Cène

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Veille du Mondial oblige, je traite une nouvelle fois de la thématique du football. Mais au second degré, comme j’aime le faire. En l’occurrence, c’est une pastiche d’un tableau de Léonardo Da Vinci mille fois pastiché, la Cène. Autour d’un Socrates fédérateur, dialoguent passionnément, de gauche à droite : Paul Gascoigne, Eric Cantona, Franz Beckenbauer, Paolo Maldini, Carlos Valderrama, Diego Maradona, Zlatan Ibrahimovic, Zinedine Zidane, Pelé, Michel Platini, Roger Milla et last but not least, Johann Cruyff.

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En plus des icônes incontournables du ballon rond, j’ai dû opérer des choix moins évidents, le fil conducteur étant d’avantage le charisme que les performances purement sportives. L’aura de Zidane serait-elle la même sans son légendaire coup de boule sur le thorax de l’ignoble Materazzi ? N’aurions nous pas oublié les buts de Gazza si par ailleurs sa privée n’avait pas été aussi chaotique ?

Et enfin qui est Juda ? Peut-être l’auteur du récent dérapage sur « les ébats un peu… sociaux » des brésiliens avant la coupe…

 


Collage sur mobilier urbain

Savage garden

Une allégorie du système

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Parler de capitalisme sauvage est un non-sens, tant la sauvagerie est inscrite dans sa nature même. Sur fond de jungle (urbaine ou économique, ses déclinaisons sémantiques sont infinies) un zèbre herbivore devenu lion mord sa propre croupe : c’est la contradiction même de ce capitalisme autodévorateur soulignée par Marx, celle d’appauvrir ceux qu’elle est censée rendre consommateurs (et in fine, contributeurs du système). On peut aussi y voir la lutte à mort des acteurs économiques, leur phagocytage réciproque dans le contexte de mise en concurrence généralisée.

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Pour la petite histoire de ce collage, avant d’avoir posé sur le container à verre la moindre laie de papier, une camionnette de Derichebourg (l’entreprise mandatée par la mairie du 13ème pour l’entretien du mobilier), a fait irruption. Les occupants ont vivement tenté de me dissuader de procéder au collage, craignant de devoir subir les foudres de leur hiérarchie. La perf terminée, ce fut au tour de le police nationale de me rendre une petite visite. Photo ci-bas : Clotilde Kullmann.

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Fresque / collage

L’Odalisque Rouge

Festival 3 Rue des Arts, Aulnay-sous-Bois, mai 2014

 

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Pour la 3ème édition de ce festival à Aulnay-sous-Bois, l’organisateur (la mairie) a décidé de laisser à une vingtaine d’artistes le soin d’investir le Galion, grand bâtiment emblématique du quartier de la Rose des vents, mieux connu sous le nom de « Cité des 3000″. Au même titre que les 4000 de la Courneuve, le quartier souffre d’une réputation sulfureuse… J’y ai trouvé un quartier vivant, aux habitants accueillants, mais il saute aux yeux que le chômage de masse frappe durement. Peu de commerces, beaucoup de types dans la force de l’âge occupés à boire des cafés, beaucoup d’ados employés comme petites mains de l’économie parallèle… La fermeture de l’usine PSA (se trouvant à proximité immédiate) n’a rien dû arranger.

J’ai choisi un mur tout en longueur de 14 x 5 m. J’avais au départ pensé à un grand pochoir, mais les caractéristiques du mur rendait sa mise en pratique difficile : j’ai opté pour des laies imprimées au traceur et repeintes à l’acrylique en atelier (photo Brieuc Saffré) :

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Pour ce qui est du sujet, moi qui aime reprendre les thèmes de la peinture classique, j’ai pensé à une grande odalisque, un peu à l’image de celle d’Ingres :

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Et puis pour y apporter ma touche personnelle, en faire une guérillera matée par une brochette de dignitaires maoïste (dont Mao lui-même). Plus que la provocation, c’est la confrontation de ces deux univers anachroniques qui m’intéressait. Je ne pouvais pas ignorer que dans le quartier où j’allais intervenir, à forte population musulmane, le sujet pouvait déplaire. Mais je gardais espoir que la primauté de l’esthétique tropicale et le dépaysement renforcé par les lettrages chinois allaient susciter l’indulgence.

Bref, je pouvais sentir la tension monter au fil des jours de l’élaboration, au gré des mises en garde de certains habitants (« mets-lui un bikini ! »), de l’hostilité affichées des uns (« et pourquoi pas Staline ?! ») et des encouragements d’autres. Et dans la nuit du vendredi au samedi, ce qui devait arriver arriva :

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Ils avaient décidé de le dessiner eux-même, le bikini, et au gros rouleau. J’ai eu un coup au moral, mais avec l’aide d’Adam Sender, j’ai quand même continué le travail (photo ci-dessous : Alex Tassot).

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et faute de pouvoir repriser correctement la fesse (vu le temps qu’il restait), voilà le résultat final :

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Sans rancoeur malgré tout… il ne faut pas oublier que les fresques appartiennent avant tout aux habitants des quartiers où elles sont peintes ; ils en disposent ensuite comme ils le veulent.

 

 


Collage sur mobilier urbain

Vive le foot !

Emballage d’une colonne à verre dans le 13è

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La coupe du monde s’approche et le foot va traverser une nouvelle crise fric-people aigüe. Mais le foot n’est pas que ça : le ballon rond suscite toujours les ferveurs les plus sincères. Il provoque des phénomènes d’identification collective qui sans être LA solution à la crise, sont un baume au coeur pour des millions de déshérités. Qui mieux qu’un autre incarne cet aspect-là que Maradona ?

Le long de cette colonne à verre (et en plus de la figure passionnelle de Maradona), s’affichent des images de supporters traversant toutes les émotions de la vie : la joie, la peine, la fureur, l’espoir. Car le foot est à l’image de la vie, pour le meilleur et pour le pire.

Le street-art, c’est aussi un art populaire. Il a vocation à envahir les murs, le mobilier urbain souvent tristounet de nos villes, et surtout, nos cœurs.

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